. Emblemes sacrez sur le tres-saint et tres-adorable sacenement de l'eucharistie . uoit re-,poulté auparauant, auec des raifons fi fortes & des pa-roles fi pathétiques ? Doù vient quil ne fe plaint au-cunement, quoy quil fe voyetout défigururé de playes?II falloir que la douceur du Baume de fou Sang fudExtreme,&: Dyne vertu miraculeufe,pour appaiferîacolère de fon Pereiuftement irrité contre les cristides hommes depuis tant de feecles, & pour adoucirtous les iours ( comme nous en auons vne tres-faintcxperience)cesamcsfuricufes,qui animées de colère,feq des feufant, commune des
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. Emblemes sacrez sur le tres-saint et tres-adorable sacrement de l'eucharistie . uoit re-, poulTé auparauant, auec des raifons fi fortes & des pa-roles fi pathétiques ? Doù vient quil ne fe plaint au-cunement, quoy quil fe voyetout défiguré de playes?II falloir que la douceur du Baume de fou Sang fudextreme, &: dyne vertu miraculeufe, pour appaiferîacolère de fon Pereiuftement irrité contre les crimesdes hommes depuis tant de fiecles, & pour adoucirtous les iours ( comme nous en auons vne tres-faintccxperience)cesamcsfuricufes, qui animées de colère, ne refpirent, comme des vipères cfehauffees , que levenin de la vangeance ; &• pour faire en forte, que nonfeulement elles ne veulent plus nuire, mais encorequelles ne penfent plus à fe vanger des injures quel-les auoient receuès, que par des feruices , dont ellesobligent leurs perfecuteurs, eftant lvnique maniè-re , dont la charité a de couftumcdefevanger. 1^6 Emhletnes Euchariftiques.EMBLEME LXXIL Le double Marcheur , ijui jettam ctvne de festejles leVenin t en donne Lantidote de lautre». <i /2/ijLiirc Vil cruel v£iitii , J-cn ojfr.c tm rejrncdc baniti.. 72- SOrRCE DE vembleme. LEferpent à deux teftes , quon appelle doubleMaicheur, parce quil marchetantoft dvncofté, tantoft a Toppoiice, iette par vne de fes gueules vnpuiirant & prelent venin, &: par Tautrefon très fou-iierain antidote, Nieremberg, l. li. defon U^fi. natIjiicainL^o i Emtlemes Euchariflîcjues, 147EX PL IC^TION, LA chair humaine fe troluinnt auoir deux chefs fortdifFcrents, Adam ôc lefus-Chrift , va comme ledouble Marcheur ; Adam la porte à la mort, lefus-Chrift len retire, Se la meine à la vie. Cette chair vnieàlamepar deux liens, lvn naturel , Tautre moraljComme chair du péché fous fon chef le premier Adam^ictte le venin de la concupifcence : le premier lien na-turel , dans le fein de nos mères , nous fait enfansdindignation , deftinez aux fupplices ; lautre lientnoral, qui eft lattache volontaire de lame aux in-clinations ma