10368 x 7776 px | 87,8 x 65,8 cm | 34,6 x 25,9 inches | 300dpi
Data acquisizione:
16 agosto 2021
Ubicazione:
Cathédrale Saint-Étienne de Bourges
Altre informazioni:
Les « Priants », en pierre de Charly, du Duc Jean de Berry et de sa seconde épouse Jeanne de Boulogne sont sans doute dus comme le tombeau du Duc Jean au ciseau de Jean de Rupy dit Jean de Cambrai dans les années 1400-1410 puisque le « haut col en trompette » de Jeanne de Boulogne était à la mode en France dans les costumes de cour durant cette période. Les dessins sur carton, craies noires et de couleur exécutés par Hans Holbein lors de son passage à Bourges en 1424 ont permis de reconstituer les statues endommagées. Ces cartons sont conservés au Kunstmuseum de Bâle (Cabinet des Estampes). L’identification des modèles du peintre remonte à 1873 ; elle a pour auteur l’historien bâlois Jacob Burckard. Jusque-là ces deux œuvres, entrées dans les collections de la ville de Bâle en 1662, grâce au legs du Cabinet Amerbach, étaient considérées comme des études faites sur le vif pour des portraits de donateurs inconnus. Ces deux priants ne semblent pas avoir souffert des guerres de Religion. Les premières mutilations datent de 1793. Les têtes furent brisées et les armoiries « buchées ». La tête de Jeanne de Boulogne a complètement disparu à cette époque et celle du Duc Jean, très mutilée, est conservée au Musée du Berry. Tout resta en l’état jusqu’en 1842. A cette date on confia à Jules Dumoutet la restauration de la chapelle axiale. Il refit donc entre autres les têtes de Notre-Dame la Blanche et celle de l’Enfant Jésus, détruites elles aussi par les révolutionnaires et les têtes de Jean de Berry en s’inspirant de celle, mutilée, restée en place et de Jeanne de Boulogne de manière complètement fantaisiste. Jules Dumoutet était un sculpteur renommé à Bourges et aussi historien : pourtant, il fit peindre les armes de la première épouse du Duc Jean, Jeanne d’Armagnac sur le prie-Dieu au lieu de celles de Jeanne de Boulogne. Suite à la découverte des cartons d'Hans Holbein, on refit en 1911 la tête de la duchesse.
